mercredi 3 février 2016

3 février 2016, Quelques pistes de réflexion

3 février 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
L’autre jour, un agent recenseur m’a remis la documentation pour le recensement. Monsieur Hollande et les services de l’Etat vont-ils connaitre la panique et détresse de David pour avoir décidé un recensement ? Je ne pense pas… Les services de l’Etat organisent le recensement pour être au service des populations… David lui veut connaitre sa force, pouvoir compter ceux qui marchent derrière lui, l’impôt qu’il peut lever, les hommes qu’il peut enrôler dans son armée, etc. Il confie d’ailleurs ce recensement à l’un de ses généraux. Mesurer sa force, David comprend vite que cela ne sert à rien ; par la peste, il va perdre 70 000 hommes. Il prend conscience : c’est un retournement chez lui, une relecture de l’événement. Et le châtiment est alors marqué par la bienveillance de Dieu qui retient la main de l’ange exterminateur : « Assez ! Maintenant, retire ta main ». A ce moment précis, l’ange se trouve sur l’aire d’Arauna. Ce détail  manquait dans le lectionnaire antérieur, la nouvelle traduction l’a rétabli : David achètera ce terrain pour construire un autel et offrir un sacrifice. Et Salomon y construira le Temple de Jérusalem. Là viendront des multitudes impossibles à compter. Dans le malheur, l’auteur annonce une espérance.
 
Dans l’évangile, les auditeurs de Jésus sont frappés d’étonnement et Jésus s’étonne de leur manque de foi. Dans les deux cas, l’étonnement ; pourtant le verbe grec est différent ! Les auditeurs de Jésus sont frappés d’étonnement par la puissance des actes de Jésus et ce qu’ils voient, mais ils ne cherchent pas à relire ces évènements. Même avec la bonne question : « d’où cela lui vient-il ? », En l’absence de relecture, rien ne change dans leur vie. Ils ne vont pas au bout de leur recherche, et ne font pas l’effort de trouver le sens de ce qu’ils vivent. Alors, pour eux, Jésus devient même occasion de chute. Et ceux qui sont frappés d’étonnement, sont alors choqués par ce qu’ils vivent. Jésus lui s’étonne de leur manque de foi ; et relisant ce qu’il vit, il ne fait là aucun miracle mais ne met pas tout le monde dans le même panier : il sait que certains sont capables de relire leur vie et les événements de leur vie, et peuvent changer. Alors, il guérit quelques malades. Peut-il aujourd’hui encore, croire à un changement possible en nous ?

 

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