vendredi 26 décembre 2014

26 décembre, fête de St Etienne Quelques pistes de réflexion



26 décembre, fête de St Etienne
Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans

« La fête est-elle en train de se tourner en eau » telle est bien la question que l’on pourrait se poser ce matin. Hier, ce n’était que joie, que fête et aujourd’hui la liturgie nous rappelle des épisodes moins réjouissants. La fête d’hier, autour de la naissance de Jésus aurait-elle encore un sens quand les lectures d’aujourd’hui nous parlent de persécution et de martyre. Apparemment il n’y a aucune logique entre l’un et l’autre. Mais la logique de Dieu diffère de celle des hommes. Une fois de plus, nous pouvons le reconnaitre. La naissance de Jésus ne peut être une fête pleine de souvenirs, de merveilleux et de célébrations que si elle marque de notre côté un attachement profond à sa personne et une adhésion complète à sa cause.

Marie assume les conséquences douloureuses pour avoir accepté la mission confiée par Dieu… Jean souffre le martyre, suite de sa prédication qui convoque à la conversion personnelle et prépare à la manifestation publique de Jésus. Etienne le premier martyr chrétien, vit jusqu’au bout les conséquences  dans sa manière de suivre Jésus. Comme lui, il doit prendre sa croix et boire le calice de Jésus. La joie des fêtes de Noël n’a rien d’un berceuse pour nous endormir et les fêtes que la liturgie place après la fête sont là pour nous maintenir éveillés : leur but est bien de nous aider à clarifier notre engagement de baptisé et à fortifier notre fidélité pour aller jusqu’au bout de notre marche à la suite de Jésus. C’est ce dont témoignent tous les martyrs de l’histoire chrétienne partout dans le monde, les martyrs de tous les temps et de tous les pays.

L’évangile d’aujourd’hui est clair : Jésus parle de persécutions « dans leurs synagogues » c’est-à-dire venant de son peuple lui-même, mais aussi « devant les gouverneurs et les rois » c’est-à-dire venant de l’occupant romain… et pour Jésus, la manière de vivre dans la persécution sera un témoignage « pour eux » : le peuple juif et « pour les païens » : l’occupant romain. Il y a bien là un signalement des opposants bien réels tels que Jésus les connait. Pour Jésus la persécution n’est pas quelque chose d’accidentel, une conséquence non intentionnelle - un effet collatéral -. Elle fait partie du message messianique ; Jésus le constate : c’est « à cause de son nom » qu’elle survient… Cela n’est sans doute pas facile à intégrer pour nous… C’est pourquoi la liturgie nous convoque pour une retraite de trois jours après la fête pour intégrer cette dimension avec les fêtes de saint Etienne, saint Jean, et les saints Innocents… - fête qui sera effacée cette année par le dimanche -. L’enfant de Noël, Jésus l’envoyé du Père venu en notre monde a besoin de témoin depuis les bergers jusqu’au dernier d’entre nous, au plus petit d’entre nous…

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